| Cerbere, ou les wagons s'envolent |
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La problematique. Bienvenue en gare frontière de Cerbere sur la Méditerannée, dernier point d'arrêt avant Port-Bou en Espagne, et, avec un gros problème. En effet, petit souvenir de l'Espagne de Franco, l'écartement des voies n'est pas le même; les voies ibériques sont légerement plus large qu'ailleurs (1m602 contre l'écartement standart de 1m435).
Pour permettre aux trains de marchandises de passer sans devoir transborder la cargaison, il n'y-a pas beaucoup de solutions : Avec les containers on change la pièce de wagon, mais, pour les autres, le seul moyen est de changer les roues. Cette opéte particulière se fait en deux endroits seulement : A Cerbere et à Andaye (Coté Atlantique).
A Cerbere, il-y-a de fait deux installations : L'ancienne toujours opérationnelle et la nouvelle qui a très peu servie. Dans l'installation d'origine, les wagons sont levés deux par deux afin de changer les essieux ou les bogies, l'opération prend un bon trois minutes par deux wagons. En revanche, dans l'installation moderne qui semble bel et bien ne pas avoir donné satisfaction, les wagons ne bougent pas, ce sont les roues qui sont escamotés dans le sol. Les deux installations se situent cote à cote dans le sens de la longueur. Attenantes à la gare et aux garages Sncf, c'est pourtant une firme privée (Transfesa) qui s'occuppe des opérations de changement des roues. Nous allons maintenant examiner cela de plus près. L'ancienne installation. Les wagons sont poussés par un locotracteur jusqu'à leur positionnement correct dans l'installation. En même temps, les wagons entrants poussent les wagons qui ont déjà été traités.
Une fois les deux wagons ou le wagon articulé (Quasiment toujours avec les porte-autos), les roues sont désolidarisées de la caisse, puis le levage commence.
Une fois le wagon levé, les roues sont évacuées, tandis qu'arrivent les nouvelles roues à l'écartement prévu.
Une fois les essieux ou bogies placés au bon endroit, la caisse redescend. Il ne reste plus qu'a refixer la caisse aux roues et le tour est joué.
Quelques photos d'ambiance maintenant...
L'installation quoique un peu vieillote donne entière satisfaction; Cependant les opérations de changement de roues prennent du temps. Voilà pourquoi le gouvernement Catalan (Nord de l'Espagne) rêve de voie normale entre la frontière et la région de Barcelone; Cela a été fait partiellement.
La nouvelle installation. Terminée depuis quelques années, elle ne rempli pas sa fonction de base, même si le stockage d'essieux est opérationnel aux étages. Elle se situe dans le prolongement immédiat de l'ancienne; Par ailleurs les wagons traités la traversent entièrement.
Le système de transbordement. On remarque 5 portiques de couleur jaune; Ils servent a tenir les wagons au moment du changement de roues. Le changement des roues se fait via des transbordeurs souterrains; De chaque coté des portiques on trouve deux ascenseurs qui non seulement monte et descendent les roues mais déplacent aussi horizontalement. Explications : Supposons que l'on doit rempacer les roues à voie normale par des roues à l'écartement large. Les roues larges sont sur les transbordeurs placés à gauche, les transbordeurs droits sont sous les portiques pour réceptionner les roues standard. Une fois les wagons immobilisés, et, les roues désolidarisées, les tranbordeurs descendent. Les roues à l'écartement normal sont déplacées vers la droite tandis qu'en même temps les transbordeurs gauche amenent les roues larges sous les portiques. Les transbordeurs remontent; Les roues larges sont solidarisées avec les wagons, et, les roues standard sont évacuées.
Le stockage des roues. Il se fait en général sur le toit de l'installation même. Pour effectuer le déplacement des essieux des transbordeurs au toit et retour, d'étranges engins munis de pinces se promènent à l'étage supérieur, et, assurent le franchissement du dénivellé. D'autres pinces se promenant au dessus des transbordeurs parachevent le déplacement des roues.
Pourquoi la nouvelle installation n'est pas utilisée ? Il semblerait que le système ne correspond pas aux attentes du personnel qui travaille encore toujours selon l'ancienne méthode. Bien éviemment la crise économique et la perte de fret n'arrangent rien au problème;! Il ne reste plus qu'a attendre une hypothétique reprise du trafic et esperer.
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