le complexe de Tour et Taxis


Bref historique...

Le nom de ce complexe est une déformation du nom des propriétaires d'une partie des terrains; La famille "Turn und Tassis".
La construction du site date principalement du début du XXème siècle.
A cet époque, la Belgique est la cinquième puissance économique européenne, autrement dit le traffic marchandises vers Bruxelles (Via le canal de Willebroek) est très important au point que le port de Bruxelles se retrouve vite engorgé.

Pour pouvoir facilement faire transiter le fret de la voie d'eau et désengorger le port, une série importantes d'immenses bâtiments sort de terre, et, des kilomètres de voies sont posés.
Tout cela dans le but de stocker, expedier ou recevoir les marchandises par rail ou par route.
C'est ainsi que pendant trois quart de siècle, l'activité sur le site sera titanesque.

Malheureusement, l'ouverture progressive des frontières du continent, ainsi que la concurence du transport routier, vont rapidement mettre à mal Tour et Taxis.
En quelques années, l'activité chute, puis, finalement s'arrête laissant ainsi une immense friche industrielle dans la capitale.


Vue satellite de Tour et Taxis, les entrepôts royaux sont dans le bas au centre.
La surface du site dépasse allègrement les 40 hectares.


Vraiment immense...

Il est difficile d'imaginer l'activité passsée en cet endroit mais a voir la grandeur des terrains on peut facilement s'en faire une idée.
Et effectivement, il-y-avait du travail, beaucoup de travail.
Rien que pour les manoeuvres, 5 machines diesel-hydrauliques étaient nécessaires!
Les départs et arrivées des trains étaient - Vous vous en doutez - nombreux au point qu'une partie des faisceaux avaient été éléctrifiés.

Cet immense complexe ferroviaire se raccordait au réseau via la ceinture ouest, la ligne 28.
De là, il était très facile de partir dans toutes les directions.
Au niveau du raccordement, seuls quelques dizaines de rails sont encore présents, c'est tout ce qu'il reste comme voies, le reste a été enlevé.


Raccordement vers TT; Tout droit, la ligne 28, à gauche, le raccordement désormais inopérant.


Quelques rues plus loin, en direction du canal, une vue depuis un pont laisse clairement entrevoir d'un coté la tranchée désormais amputée de ses voies et de l'autre la taille que fut Tour et Taxis.




vue du raccordement depuis l'intérieur du site.


Je n'ai eu l'occasion de désservir que deux fois (En 1996) ces installations, et, déjà il ne restait quasiment plus rien hormis le terminal conteneurs TRW et les établissements Depaire.
Une bonne année plus tard, c'en était fini de Tour et Taxis.

Une question se posa : Qu'allait-on faire des bâtiments et des terrains ?

Dans l'ensemble, le site n'a connu que peu de démolitions; Une association parvint à faire classer le site, et ainsi, sauver les bâtiments les plus prestigieux, tels que les entrepôts royaux.
Concernant ces derniers justement, le bâtiment A a été superbement restauré, et, abrite maintenant des commerces et des bureaux; Le public est admis au rez-de-chaussée.
Le bâtiment B - Quand à lui - sert fréquemment pour des expositions thématiques.

Situés derrière, les immenses entrepôts servent de temps à autres pour des expositions mais sont en général déserts, mais, chose essentielle, ils sont toujours debouts.
Les bâtiments administratifs sont partiellement restaurés; Certains sont loués à une école de cirque.

Je vous invite a visiter les grands entrepôts de Tour et Taxis.

Le grand entrepôt.

Une vue extérieure donne déjà une idée de la taille.


Une fois à l'intérieur, on est de suite conquis par l'atmosphère du lieu.


On se rend compte que l'endroit se prête facilement a des expositions avec - Au vu de la taille - le montage et démontage possible de très grandes et hautes structures.


Quelques voies subsistantes rappellent que ceci fut une installation ferroviaire.




Témoin du passé...


A l'heure ou l'on parle de construire (Enfin) un musée de chemin de fer à Bruxelles (Pas loin de là), je trouve dommage que l'on n'a pas profité plutôt de la disponibilité de ces lieux.

Le bâtiment administratif.

Attenant au grands entrepôts, découvrons la partie administrative de cet auguste lieu.


L'entrée principale.



Les hauteurs...

Inutile de prendre l'ascenseur à grilles, il est bloqué depuis belle lurette au second niveau.




Revoyons la grande salle du bâtiment administratif depuis les hauteurs.
A noter que la verrière a depuis lors été restaurée.


Allons sur le toit!



Le bâtiment royal A se laisse entrevoir depuis la toiture.




Ceci conclut provisoirement le reportage,
D'autres photos seront ajoutées dès que possible.

Le rail

L'eau

L'énergie

Le fer et l'acier

La mine

Les bâtiments

Les casernes

Les inclassables


Les liens

Les nouveautés

Loi et sécurité

Qui suis-je ?

Courriel